Bernadette Becsi à komiaza : « nous vivons dans un monde où chacun a besoin de l’autre. »

Bernadette Becsi à komiaza : « nous vivons dans un monde où chacun a besoin de l’autre. »

Bernadette BECSI et membre de City of Ubuntu Autriche. Elle est au cœur des échanges interculturels en son organisation et le GADD (Groupement d’Appui pour le Développement Durable) basé à Dschang, dans l’Ouest du Cameroun. En sa qualité d’interprète (Allemand vers le Français et vice-versa), elle a répondu aux questions de Komiaza.

Quel est l’objet de votre séjour à Dschang ?

Nous nous trouvons en ce moment en voyage culturel avec un groupe d’Autrichiens qui découvrent la culture et la nature camerounaises.

Quel est le programme de votre séjour à Dschang ?

 Nous sommes arrivés à Yaoundé. Nous avons visité notre terrain de City of Ubuntu Cameroun, puis nous sommes remontés vers l’Ouest. Ici nous avons découvert un peu  la culture de Bafoussam, de Foumban, de Bamendjou, de Bandjoun et présentement nous sommes à Dschang pour découvrir le GADD (Groupement d’Appui au Développement Durable) qui est notre partenaire à City of Ubuntu.

Qu’est-ce qu’on retient au terme de la soirée d’échanges culturelles ?

La soirée a été très enrichissante. On a partagé la nourriture, on a partagé les questions de culture, des questions du vivre ensemble dans la culture et entre les cultures. Et, je pense que nous devons retenir que cela a été une soirée dense et riche.

Pourquoi l’intérêt pour les échanges culturels ?

Parce que nous sommes convaincus que nous vivons dans un monde où chacun a besoin de l’autre.  C’est notre philosophie à City of Ubuntu. Ubuntu signifie « je suis parce que tu es ». Cela veut dire « je ne suis rien sans toi, et tu ne peux exister sans moi ». Donc, entre les Européens et les Africains il faut un bon lien, une bonne relation équitable.  

Quelle est la finalité de ce type d’échanges que vous venez d’avoir avec des Camerounais ?

Il s’agit du partage. Le partage c’est toujours dans deux sens : il faut écouter l’autre, et il faut s’expliquer. Il faut la réflexion pour le vivre ensemble. Donc, il s’agit d’un partage.

Quelle appréciation faites-vous du repas de ce soir ?

C’était très très bon. Votre cuisine est riche et diversifiée. Mais au-delà de la gastronomie l’échange a été entre amis, dans une très bonne ambiance, ce que j’ai beaucoup aimé.

Comment partageriez-vous ce que vous avez appris une fois rentrée au pays ?

En tant qu’Autrichiens, ce que nous gagnons, c’est d’avoir partagé les plats typiques du Cameroun. C’est une culture que l’on peut partager, on peut raconter cela ; et une autre chose, c’est qu’on a beaucoup échangé sur les questions du vivre ensemble entre les membres de la communauté de la vie familiale. Ce sont des choses que nous avons apprises et qui sont marquantes et que l’on pourra partager une fois que l’on sera de retour en Autriche.

Quelles sont vos attentes au moment où vous allez prendre votre bus ?

Pour nous, l’idéal serait de vous accueillir aussi en Autriche pour vous faire découvrir notre pays et ses réalités.

Propos recueillis par Augustin Roger MOMOKANA