#Komiaza.com - Le CLIRAP (Cercle culturel pour la promotion des langues, le développement et la paix) a reçu samedi 7 juin 2025 une délégation de l’Université de Tuscia en Italie composée du professeur Stefano SPERANZA, recteur délégué à la coopération internationale, du professeur TOMMASO, féculté des sciences juridiques, sociales et de pédagogie (DIKE) et de docteur Carlo CONTARDO, directeur du bureau de mobilité et coopération internationale. Conduite par le professeur Stefano SPERANZA, recteur délégué à la coopération internationale, cette délégation séjourne au Cameroun dans le cadre d’un projet de promotion de l’attractivité de leur institution en vue de recruter de potentiels étudiants soit dans le cadre des bourses soit dans le cadre d’engagement personnels.
Situé dans la région de Lazio, et à près de 80 km de Rome, l’Université de Tuscia jouit d’une très bonne réputation selon son ranking mondial. Elle est classée parmi les 950 meilleures universités du monde (classement mondial des universités QS 2025). Ses offres de formations sont adaptées aux attentes des étudiants camerounais et africains. D’ailleurs, 10% de ses étudiants sont de nationalités étrangères dont des camerounais, des nigérians, des Kenyans.
Après le CLIRAP, le Professeur Stefano SPERANZA, le professeur Tommaso et docteur Carlo CONTARDO ont été reçu lundi 9 juin par le recteur de l’Université de Dschang. Au menu de leur entretien les possibilités de collaboration dans le cadre du programme Erasmus qui implique la mobilité des enseignants, des chercheurs et des étudiants.
L’Université de Dschang était représentée par le professeur Alexandre T. DJIMELI, le chef du secrétariat particulier de Monsieur le Recteur.
Komiaza reprend ici la discussion que le professeur Stefano SPERANZA a eu avec les participants au rendez-vous du CLIRAP. Ils étaient constitués d’étudiants et de parents. Le CLIRAP est depuis 12 ans au service de la promotion de la langue et culture italienne dans le département de la Menoua vient d’obtenir son habilitation comme centre de composition de la langue italienne au Cameroun. Une nouvelle favorablement accueillis par ces nombreux jeunes qui étaient obligés d’aller passer leur examen de langue soit à Yaoundé soit à Douala.
Monsieur le recteur délégué, qu’est-ce qui explique la volonté de l’Université de Tuscia de recruter des étudiants étrangers?
Nous sommes contents d’être au Cameroun. Nous avons eu des étudiants camerounais à Viterbo. C’était des étudiants très motivés. Beaucoup apprécient cette collaboration. Avec le recteur Marco MANCINI nous avons décidé d’être présents au Cameroun. Et grâce à S.E. Filippo Scammacca del BURGO, ambassadeur d’Italie au Cameroun, nous sommes aujourd’hui avec vous. Nous sommes une université italienne engagée pour une collaboration avec le gouvernement camerounais à travers des universités du Cameroun. Cela est facilité par des personnes engagées dans l’enseignement de la langue italienne. Grâce à tous ces amis de l’Italie, nous avons trouvé la nécessité de collaborer avec vous. Nous voulons être à vos côtés dans le but de promouvoir nos jeunes ainsi que nos pays.
Vous êtes membre de l’académie nationale d’Olive et d’Huile. Votre université offre des formations en alimentation et nutrition. Cela fait-il partie des axes du projet de coopération avec l’Université de Dschang ?
Je pense que oui. Mes activités au sein de l’académie nationale d’Olive et d’huile, sont ceux d’un chercheur et professeur de l’Université de la Tuscia. Cela consiste à œuvrer à ce est que nous créions une technologie agroalimentaire fondamentale pour la définition des nourritures de haute qualité. En réponse à votre question, je peux vous dire que nous sommes prêts à collaborer avec le gouvernement camerounais, avec les universités du Cameroun, avec l’Université de Dschang dans tout secteur fondamental de la santé humaine.
Outre la formation en langue italienne, quel autre partenariat entretenez-vous avec le CLIRAP ?
Le rapprochement que nous avons avec le Cameroun est possible grâce au CLIRAP. Grâce aux associations comme le CLIRAP qui enseignent la langue italienne, il y a une forte augmentation du nombre de personnes qui connaissent l’italien. C’est la meilleure façon de faire accroitre les collaborations.
Nous avons une catégorie de personnes qui sont intéressées par vos offres, mais qui ne sont pas preneurs des cursus de longue durée. Elles veulent des formations pratiques de courte durée. Avez-vous pensé à elles ?
Je ne peux pas vous répondre en ce qui concerne le monde universitaire. Par contre, je peux vous conseiller d’être proche de l’ambassade d’Italie pour défendre cette catégorie de jeunes. L’ambassade, grâce au dynamisme laborieux de l’ambassadeur S.E. Filippo Scammacca del BURGO, travaillent déjà énormément pour les jeunes. Soyez proche de l’ambassadeur pour défendre la cause de cette catégorie de jeunes et je vous assure que Monsieur l’ambassadeur est très réceptif.
Parmi vos offres de formation on note les langues étrangères. Est-ce que vous prenez en compte les langues africaines ? Quand vous emmenez nos enfants, c’est pour les déraciner. Il serait urgent de penser aussi à leur enracinement.
Merci. Il s’agit d’une question préoccupante. Les langues étrangères que nous enseignons sont les langues européennes. Ajouté à cela le chinois et l’arabe. Nous n’avons pas encore activé l’enseignement des langues africaines. Cependant, plus il y aura d’étudiants africains à l’Université de la Tuscia, plus il y aura un intérêt à enseigner les langues africaines. On ne sait jamais, il pourra venir un jour où on inclue les langues africaines dans nos activités pédagogiques. Nous avons en Italie des universités spécialisées dans ce domaine. Ce sont l’université de Pérouse, Venise, Naples orientale et Sienne…Elles sont les premières à enseigner les langues africaines. Je dois dire que nous ne voulons pas déraciner vos enfants. Nous voulons travailler avec vous, avec l’Université de Dschang, avec le CLIRAP, avec l’ambassade ; et nous exprimons officiellement notre gratitude à Son Excellence Monsieur l’ambassadeur Filippo Scammacca del BURGO Nous sommes proches de vous grâce à l’ambassadeur, grâce à ASSADIO, grâce à l’université de Dschang, grâce à la volonté du recteur Stefano qui tient à être proche de vous.
Avez-vous pensé des cursus où les étudiants sont à Dschang mais prennent les cours à l’Université de Tuscia ?
Je peux vous dire que nous travaillerons avec l’Université de Dschang pour promouvoir le double diplôme. Cette formule permettra à l’étudiant inscrit à l’Université de Dschang d’être en même temps inscrit dans une université italienne. Ce lundi nous en parlerons avec le recteur de l’Université de Dschang tout comme avec les doyens des facultés. Les étudiants camerounais resteront ici pour étudier et par la suite ils pourront bénéficier d’un séjour de six mois en Italie à la fin de leur cursus. Ceci sera une grande nouveauté que nous déposerons sur la table du recteur de l’Université de Dschang. Nous adressons nos remerciements à l’Université de Dschang pour cette grande opportunité de discuter avec elle sur notre collaboration future.
Vous annoncez les programmes de bourses dans un délai pas favorables à nos enfants qui, pour ceux qui ont composé le baccalauréat, n’auront leur résultat qu’au mois d’août.
Nous lançons l’appel pour le monde entier. Nous savons très bien que pour certains pays nous arrivons soit trop tard soit trop tôt. Je sais que le Cameroun fait partie de ces pays-là. Pour les bourses d’étude de la région, il n’y a aucun problème. Le délai c’est en fin juillet. Donc, vous avez deux possibilités pour les bourses d’études. Une est offerte par l’Université de la Tuscia dont le délai est fixé à fin juin, et une autre possibilité de bourse offerte par la région et dont le délai est fixé à la fin du mois de juillet.
Interprète : ASSADIO
Retranscription : Augustin Roger MOMOKANA
Photos : ARM